La procrastination
- dolpers64
- 14 nov.
- 5 min de lecture

Comprendre les racines de la procrastination pour mieux la désamorcer
Pour mieux comprendre ce qu’est la procrastination, en voici une définition simple. La procrastination, c’est la tendance à tout remettre au lendemain, à tout ajourner, à tout temporiser.
La procrastination se met en œuvre toute seule. Elle nous détourne de l’action non pas par paresse, mais par peur : peur de mal faire, de ne pas être à la hauteur ou de se confronter à l’inconfort. Et pourtant, elle nous coûte cher. Chacun a déjà laissé au moins une fois de côté des projets qui lui tenaient à cœur. Mais rien y fait, c’est toujours pareil. On repousse constamment.
Ce que cache la procrastination
Avant de vouloir passer au-dessus de la procrastination, il faut réussir à comprendre pourquoi on procrastine.
Cette procrastination peut naître d’une peur de l’échec. C’est-à-dire qu’on se dit souvent “ Si je ne commence pas, je ne peux pas échouer “. On veut trop bien faire et ça nous pousse à vouloir tout le temps attendre le moment parfait pour réaliser les choses.
Exemple : Si je veux me mettre à bien manger, je vais me dire que je vais commencer le mois prochain, car là, c’est en plein milieu du mois. Nous sommes d’accord que tout ça n’a aucun sens. La date ne doit pas définir nos actions. Si on veut faire quelque chose, il faut le faire avant qu’il ne soit trop tard.
Cognitivement, elle surgit quand une tâche est trop floue ou trop vaste ou quand on sent qu’une tâche n’est pas forcément très importante.
6 stratégies concrètes pour passer à l’action
1. La méthode “1-3-5”
Chaque jour, note sur une feuille ou un carnet, une tâche prioritaire à fort impact. Ensuite, note trois tâches importantes, et cinq micro-tâches rapides. Cela structure ta journée sans l’alourdir. Tu devras prioriser la tache importante à lourd impact, car tu en as une seule à faire. Il faut essayer de le faire un maximum dans la semaine. Cela peut être des tâches qui mélangent la vie personnelle et professionnelle évidemment.
Exemple :
1 tâche à fort impact : rendre visite à un fournisseur pour une collaboration
3 tâches importantes : payer les impôts, aller chez le médecin et valider des dossiers
5 tâches rapides : faire le lit, boire un verre d’eau au lever, aérer la chambre, mettre ses affaires à laver et à envoyer un message à sa maman par exemple
2. La règle des 2 minutes
Le but de cette règle est que, si la tâche que tu dois réaliser prend moins de 2 minutes, alors tu dois la réaliser immédiatement. Cela va te libérer de tâches faciles accumulées qui vont te provoquer du stress, car tu n’auras rien fait et tu ne sauras pas par quoi commencer après si tu ne le fais pas.
Exemple : Faire ton lit prend moins de 2 minutes. Alors fais-le directement une fois réveillé. Cela te permettra de mettre ton esprit propre, car ton environnement joue sur ton esprit. Un environnement en bazar, met souvent l’esprit en bazar et on ne sait plus où mettre de la tête.
3. Le “pré-démarrage”
La procrastination est la difficulté de commencer quelque chose. Alors ne vise pas la fin de ta tâche, mais le début. Prépare l’espace où tu vas travailler, écris clairement ce que tu dois faire et lance toi doucement. Éloigne les distractions. Je parle évidemment de ton téléphone.
Exemple : Tu dois travailler sur des dossiers pour ton entreprise. Prépare ton bureau avec les outils que tu vas utiliser. Écris sur un papier tes tâches importantes. Et commence doucement. Mets ton téléphone en mode avion ou dans une autre pièce pour ne pas qu’il te dérange avec les notifications.
4. Le contrat d’engagement
Ecrire noir sur blanc ce que l’on doit faire n’est pas une pratique anodine. Pour ma part, le fait de voir continuellement les tâches que je devais faire, mais que je n’avais pas encore faites alors qu’il y avait une deadline ( date limite ), me donne une envie soudaine de commencer.
Exemple : Écris sur un post-it les tâches que tu dois faire et affiche les à un endroit où tu passes très souvent. Barre les tâches quand elles ont été réalisées. Cela te permettra de te rendre fière de toi inconsciemment, même si ce sont des tâches quotidiennes.
5. Le temps de “démarrage”
Cette stratégie va de pair avec la numéro 3. Tu as peut-être déjà entendu parler de la méthode Pomodoro. Cette méthode est une technique de gestion de temps. Toi de ton côté, tu peux t’en servir pour démarrer une tâche, assez rapide où longue, c’est comme tu le souhaites. Le but est de mettre un chronomètre et de travailler à fond sur un objectif précis durant cette petite durée. Cela peut être 20 minutes par exemple.
Exemple : Tu dois envoyer plein de mails ? Alors mets un minuteur de 20 minutes. Commence et mets-toi à fond sur l'envoi de mail et tu verras qu’à la fin, la seule chose que tu voudras, c’est finir d’envoyer des mails. Tu peux faire plusieurs sessions avec 5/10 minutes de pause entre chaque session, pour t’aérer l’esprit.
Cette technique met un peu de temps pour être optimale, mais pour ma part en tout cas, elle a bien fonctionné. Chacun doit adapter ses sessions en fonction des tâches, et du stress des tâches.
6. Le journal de procrastination
Pendant une semaine, note ce que tu repousses, ce que tu ressens, ce que tu fais à la place, et ce que tu pourrais tester. Cela te permettra de voir quelles sont les tâches que tu repousses le plus souvent et par quoi tu les remplaces. Je le répète, ce n’est pas mal de ne pas faire ces tâches. C’est simplement dommage de ne pas faire certaines choses alors que beaucoup sont rapides et simples à réaliser.
Et si on arrêtait de se battre contre elle ?
La procrastination peut être une sorte d’alerte, notamment si elle est provoquée par la peur de mal faire. Tu es peut-être trop surchargé mentalement pour faire ces choses et tu préfères penser à toi et c’est tout à ton honneur. Maintenant, le but est surtout d’être bien mentalement et physiquement, mais aussi d’arriver à réaliser ces choses qui nous tiennent à cœur.
Alors pose toi ces questions pour comprendre pourquoi tu procrastines.
Qu’est-ce que j’essaie d’éviter ?
Qu’est-ce que je gagnerais à commencer ?
Quelle est la plus petite action possible que je peux faire maintenant ?
Ces petites questions te semblent peut-être banales, mais c’est le début du changement. En sachant ce que tu veux et ce que tu fais, cela peut déclencher l’envie de commencer.
Conclusion
La procrastination n’est pas une mauvaise chose en soi. Il faut simplement faire attention qu’elle ne freine pas ton avancée vers la version de toi que tu veux devenir.
Chaque petite action compte. Chaque pas vers l’avant est une victoire. Et chaque moment où tu choisis d’agir malgré l’inconfort est une preuve de ta capacité à te transformer.
Il n’y a que toi pour changer. C’est toi qui as les cartes en main. Alors si tu as besoin de plus d’aide, parcours mon site, tu pourras peut-être trouver des choses utiles 🙂
