La maîtrise de soi
- dolpers64
- 14 nov.
- 4 min de lecture

Qu’est-ce que la maîtrise de soi ?
La psychologie définit la maîtrise de soi comme la capacité à réguler ses émotions, ses pensées et ses comportements face aux tentations ou aux impulsions. Elle mobilise des fonctions cognitives comme l’inhibition, la planification et la flexibilité mentale.
Mais au-delà des définitions, on pourrait la résumer comme l’art de ne pas laisser une émotion passagère saboter une intention durable.
Pourquoi est-ce si difficile ?
Notre cerveau émotionnel agit plus vite que notre cerveau rationnel. La gratification immédiate est omniprésente avec les multitudes de notifications que l’on reçoit, réactions sociales et les distractions qui nous entourent. Tous ces facteurs augmentent la fatigue mentale, ce qui réduit notre capacité de régulation. Et parce que les injonctions sociales ( = se soumettre à des ordres sociaux ) valorisent parfois la spontanéité au détriment de la réflexion.
Maîtrise de soi ≠ répression
Il est essentiel de distinguer la maîtrise de soi de la répression. Pour mieux comprendre ces termes, voici leur définition : - Réprimer, c’est ignorer ou nier une émotion.- Se maîtriser, c’est reconnaître cette émotion, l’accueillir, puis choisir une réponse alignée avec ses valeurs ou ses objectifs.
Par exemple, si tu ressens de la colère. Tu l’identifies, tu respires et tu choisis de ne pas répondre immédiatement, mais plutôt quand tu seras calmé, c’est de la maîtrise de soi. En revanche, si tu fais que répéter que tu n’es pas énervé alors que tu cries sur tout le monde et que tu es rouge comme une tomate, là tu te réprimes.
5 leviers concrets pour développer sa maîtrise de soi
1. Identifier ses déclencheurs
Il faut que tu identifies les situations où tu perds le contrôle. Cela peut être de la fatigue, de l'injustice, de la critique, de l'imprévu… Il faut comprendre les contextes pour pouvoir les anticiper.
2. Créer des micro-pauses
Comme on dit, le silence est le meilleur des mépris. Avant de prendre une quelconque décision, que cela soit de répondre, d’agir ou simplement de décider, prends trois secondes. Respire et souffle. Si une fois ça ne suffit pas, fais le, encore et encore jusqu’à ce que tu sentes que ce qui veut sortir ne te pique plus la gorge. Cette pause suffit souvent à désamorcer l’impulsion de tout faire trop vite à cause des émotions.
3. Travailler son langage intérieur
C’est peut-être débile et “ facile à faire “, pourtant, trop peu le fond vraiment. Parle-toi à toi-même. Si tu le fais, tu n’es pas fou, tu apprends simplement à te gérer de la bonne manière. En revanche, il faut le faire, mais de manière positive. Remplace les phrases comme : “Je vais exploser” par “Respire, tu agis sous une émotion. Réfléchis et ne fais pas tout trop vite.” . Ce sont des phrases banales qui peuvent avoir un vrai impact sur toi et tes décisions.
4. Renforcer ses habitudes alignées
Les habitudes ont un vrai pouvoir sur ton système nerveux. Avec elles, tu sais où tu vas, ce que tu veux devenir et qui tu veux devenir. Plus tu cultives des routines cohérentes avec tes valeurs, plus ton système nerveux s’y habitue. Cela réduit considérablement les frictions internes qui ne vont pas dans le sens de tes objectifs et de tes valeurs, et qui t'empêchent de te maîtriser.
5. Valoriser la régulation comme un acte de puissance
Il ne faut pas prendre la régulation de soi comme une contrainte ou comme un blocage. C’est une force que les gens qui se remettent en question et qui veulent évoluer ont. Cette régulation regarde la et prend la comme une puissance qui te permet de choisir ce que tu veux nourrir en toi. Tu veux nourrir tes objectifs ? Tes valeurs ? Cette régulation n’est pas négociable. Soit tu t’éparpilles et tu réagis pour tout et pour rien, soit tu restes focus et tu laisses les choses futiles de côté.
Quelques exemples concrets
Si parfois tu es critiqué injustement, ta première réaction sera de contre-dire sèchement ton interlocuteur, et c’est légitime, je l’aurais fait aussi auparavant. Mais si tu te maîtrises, tu respires et tu essayes de comprendre sa critique. Si tu n’y arrives pas, laisse les yeux ouverts, mais les oreilles et la bouche fermée en lui montrant grâce à tes résultats, qu’il avait tort de te critiquer.
Si tu ressens de la frustration au travail, ta première réaction est de te plaindre ou de fuir. Mais maintenant, tu fais mieux que ça. Tu te poses dans une pièce calme, tu écris ce qui te frustre, tu respires un bon coup et tu décides clairement de tes limites à ne pas dépasser.
Si tu as envie de procrastiner ou de céder à la distraction, surtout à ton téléphone, rappelle-toi de tes objectifs. Rappelle-toi de tout ce que tu n’as jamais pu faire, jamais pu créer ou développer à cause de ta procrastination. Auparavant, tu te serais jeté sur ton téléphone. Maintenant, prends le temps de travailler un minimum sur tes objectifs et un peu plus chaque jour.
Conclusion : Se maîtriser, c’est se respecter
La maîtrise de soi, ce n’est pas une guerre avec toi-même et tes envies. Cette maîtrise doit te servir à réaliser de grandes choses et aller mieux. Tu ne te réprimandes pas, tu te respectes simplement.
