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Dolpers

L’art de savoir dire non


Image Freepik by rawpixel.com
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Dire non. Trois lettres, une syllabe, mais une grande difficulté pour le prononcer. Ce mot minuscule peut faire trembler la voix, accélérer le cœur, ou déclencher du stress. 



Dire non, c’est souvent dire oui à soi


On croit souvent que dire non, c’est rejeter, refuser ou fermer la porte. Mais en réalité, dire non, c’est choisir. C’est tracer une frontière invisible entre ce qui nous respecte et ce qui nous épuise. C’est dire oui à notre temps, à notre énergie, à nos priorités. C’est dire oui à notre paix intérieure.


Et pourtant, ce n’est pas facile pour beaucoup de monde. Parce que dire non, c’est risquer de décevoir. C’est affronter le regard de l’autre, sa surprise et même sa frustration parfois. C’est sortir du rôle de la personne toujours disponible, toujours conciliante ou toujours arrangeante.


Mais à force de dire oui à tout, on finit par se dire non à soi-même. On finit par être l’esclave de tout ce qui nous entoure sans penser à nous.



Le non n’est pas une agression


Il y a une confusion fréquente entre dire non et être dur. Entre poser une limite et blesser. Pourtant, il est tout à fait possible de dire non avec douceur, respect et clarté.


Dire non, ce n’est pas dire “je ne t’aime pas”. C’est dire “je m’aime aussi”. C’est penser à soi avant tout et réguler les choses qui viennent vers nous.


Voici des exemples de phrases qui permettent de dire non, sans agressivité, avec douceur et clarté :

  • Je comprends ta demande, mais je ne peux pas y répondre.

  • Je sais que tu veux me voir mais j’ai besoin de penser à moi aussi.

  • J’aime passer du temps avec toi, mais aujourd’hui, je préfère rester seule.


Ce type de non permet d’être respectueux avec l’interlocuteur et soi-même. Si on dit oui à tout, on explose.



Apprendre à se connaître pour mieux dire non


Pour pouvoir dire non avec justesse, il faut d’abord savoir ce qui est important pour soi. Il faut comprendre ses valeurs ? Quelles sont mes limites ? Qu’est-ce que je suis prête à donner, et jusqu’où ? Qu’est-ce qui me coûte trop, même si je n’ose pas me l’avouer ?


Pour commencer à dire non, il faut commencer à se comprendre. Il faut être honnête avec soi-même et se donner des limites pour ne pas s’épuiser mentalement et physiquement. 


Avant de répondre à une demande, posez-vous ces questions simples pour savoir si le “non” sera la meilleure réponse pour vous :

  1. Est-ce que cela respecte mon rythme ?

  2. Est-ce que je suis obligé car j’ai déjà trop de choses dans la tête en ce moment ?

  3. Est-ce que je le fais par peur de la réaction de la personne d’en face ou parce que j'en ai vraiment envie ?


Si les réponses ne sont pas explicites ( c’est-à-dire suffisamment claires et précises ), c’est que le “non” est la meilleure solution. Je tiens à préciser que cela ne marche pas dans tous les cas. Il faut savoir dire “non” au bon moment.



L’élégance du non


Il existe mille façons de dire non. Certaines façons sont plus brutes ou agressives que d’autres. L’important n’est pas tant la forme que l’intention derrière la prononciation de ce mot.


Il y a différentes façons de dire “non” de façon “douce” :

  • Dire non avec un sourire.

  • Dire non en proposant une alternative

  • Dire non en silence, en ne répondant pas à une sollicitation qui ne t’est pas destinée.

  • Dire non en expliquant, ou sans te justifier.


Ce qui compte, c’est que ton “non” soit aligné avec le message que tu veux faire passer. Si ton “non” est trop sec alors que tu ne veux pas braquer la personne en face, cela ne correspond pas. 



Et si on te dit non ?


Certes, il est important de savoir dire non, mais il est tout aussi important de savoir l’entendre. Accueillir un “non” sans le prendre personnellement, c’est reconnaître que l’autre personne a elle aussi des limites et besoin de le dire. Savoir l’entendre et l’écouter, c’est honorer sa liberté, c’est comprendre que son non n’est pas un rejet de toi, mais une fidélité à lui-même. Il ne sert à rien de se braquer. Des “non”, on peut en recevoir tous les jours. Le principal est de savoir rebondir par derrière.


Plus on apprend à dire non, plus on devient capable de l’entendre. Savoir ce que “dire non” procure, aide à mieux réagir quand c’est pour nous qu’on le prononce. 



Dire non, c’est créer de l’espace


Dire non, ça permet de se libérer de poids. Se libérer de choses inutiles pour nous. Refuser d’aider quelqu’un pour prendre soin de soi n’est pas égoïste, c’est simplement rationnel. Comment peut-on aider les autres si nous-même nous ne sommes pas bien en nous.

Beaucoup de personnes pensent que dire “non” fait couper les gens du monde. C’est faux. Cela aide surtout à se sentir et à savoir ce que l’on veut vraiment faire, savoir ce qui est juste mais également, bien pour soi.



Conclusion : 


Le non n’est pas à bannir de notre vocabulaire. En revanche, il est important de savoir le prononcer dans les moments. Savoir quand le dire, vous aidera à mieux vous sentir et à penser à vous au lieu d’être les esclaves des autres à cause de la peur de dire “non”


 
 
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